Toutes n’entrent pas dans la même moule : l’intersection entre le sexe, le genre et la santé du cerveau


En l’honneur de la Journée internationale des femmes et du Mois de la santé du cerveau, cet épisode du balado de la Community Of Innovation portera sur l’intersection entre le sexe, le genre et la santé du cerveau, en particulier pour les femmes et les personnes des communautés 2ELGBTQI+. Nos invitées exploreront les raisons pour lesquelles on a historiquement ignoré les enjeux du sexe et du genre dans la science et la recherche, ainsi que les répercussions de cette situation. Elles examineront également le parcours du vieillissement et de la santé du cerveau du point de vue de personnes de diverses identités de genre et discuteront de l’importance de l’équité et de l’intersectionnalité dans la recherche et l’innovation en santé, de même que dans la promotion de celle-ci.

Faits saillants

Dr. Allison Sekuler: « Je retiens surtout qu’un thème est revenu plusieurs fois tout au long de la discussion : il n’y a pas de définition universelle de ce qu’est une femme […] Autrement dit, nous devons adopter une approche au-delà du binaire et ne pas systématiquement comparer les femmes avec les hommes. Sinon, nous perdons l’individualité des expériences de vie des gens et de leurs interactions avec différents éléments de leur identité […] ainsi que l’intersectionnalité de leur environnement et de leur stade de vie […] »

Dr. Rosanne Aleong: « J’aimerais poursuivre dans le sillon tracé par [Allison’s]. Deux points ont retenu mon attention. Le premier, c’est cette idée fausse de longue date selon laquelle la santé des femmes est égale à la santé de la reproduction […] En fait, nous ne devons pas nous limiter à la question de la fertilité lorsque nous parlons de la santé des femmes. Le deuxième, c’est lorsque l’une de nos invitées a parlé des expériences de vie genrées et […] des expériences particulières qui peuvent aussi avoir une incidence sur la biologie. »

Écouter le balado

Amorce

XX [1]: Les chromosomes sexuels des êtres humains et d’autres mammifères sont désignés par les scientifiques comme X et Y. Les personnes possédant deux chromosomes X (XX) sont désignées comme femelles.

XY [1]: Les chromosomes sexuels des êtres humains et d’autres mammifères sont désignés par les scientifiques comme X et Y. Les personnes possédant un chromosome X et un chromosome Y (XY) sont désignées comme mâles.

Intersex [2]: Personne, animal ou plante dont les organes reproducteurs, les organes génitaux, les hormones ou les schémas chromosomiques ne correspondent pas aux définitions typiques des mâles et des femelles.

MMPI [3]: L’inventaire de personnalité multiphasique du Minnesota est un test de psychométrie normalisé de la personnalité et de la psychopathologie des adultes.

Les Ressources

Pour en savoir plus sur nos invités

Dr. Gillian Einstein est titulaire de la chaire Wilfred et Joyce Posluns en vieillissement et santé cérébrale des femmes et professeure de psychologie à l’Université de Toronto. Elle est scientifique associée au Rotman Research Institute à Baycrest et professeure invitée en genre et santé à l’Université de Linköping en Suède. Elle est membre du conseil de l’International Gender Medicine Society, présidente du comité consultatif de l’Institut de la santé des femmes et des hommes des Instituts de recherche en santé du Canada et fondatrice du Canadian Organization of Gender and Sex (COGS) Research. Elle est également responsable du Programme transversal sur les femmes, le sexe, le genre et la démence du Consortium canadien en neurodégénérescence associée au vieillissement. Ses travaux visant à comprendre comment les événements survenus au début de la vie, y compris les chirurgies et les pratiques culturelles, influent sur la trajectoire de la santé cérébrale des femmes sont financés par les Instituts de recherche en santé du Canada, la Fondation Brain Canada, l’Institut ontarien du cerveau et la Women’s Brain Health Initiative. Dr. Einstein utilise la « neuroscience située » avec une combinaison de méthodes qualitatives, quantitatives et physiologiques (méthodes très mixtes) pour explorer comment le sexe et le genre jouent un rôle dans la santé cérébrale des femmes.

Dr. (Maria) Natasha Rajah a obtenu son doctorat en psychologie expérimentale de l’Université de Toronto (2003) et a suivi sa formation postdoctorale à l’Institut de neurosciences Helen-Wills de l’Université de la Californie, à Berkeley. Elle est entrée en fonction à l’Université McGill et au Centre de recherche Douglas à titre de professeure adjointe en 2005. Elle est actuellement professeure au département de psychiatrie, doyenne adjointe (affaires pédagogiques) à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université McGill et scientifique associée au Rotman Research Institute à Baycrest. Elle est également titulaire d’une chaire en science du sexe et du genre des Instituts de recherche en santé du Canada, en neurosciences, en santé mentale et en toxicomanies. Son programme de recherche utilise des méthodes multidisciplinaires, notamment l’imagerie cérébrale, pour faire progresser les connaissances sur la façon dont le sexe, le genre et les déterminants sociaux de la santé influent sur le cerveau et le vieillissement cognitif. À l’heure actuelle, ses travaux visent à comprendre la façon dont la mi-vie et la ménopause influent sur la mémoire épisodique et le fonctionnement du cerveau.

Abonnez-vous au balado de la Community of Innovation du CABHI!